Samedi 14 novembre: Péniche Cancale
Une soirée sous le signe du Dub et de l'électro expérimentale s'annonçait à la Péniche, nouveaux lieu culturel dijonnais.
La salle (ou la cale) se remplit doucement mais sûrement alors que les deux membres de Hertz'n Becquerel s'affairent déjà sur leurs machines pour un live intéressant à mi-chemin entre l'ambiant et l'expé. On ressent tout de suite les influences de Warp et d'Aphex Twin, les ambiances de films de SF avec un côté Rock'n Roll et décalé... Certains regretterons le manque de beats pour fixer ces atmosphères, il n'empêche que ce live valait le coup d'oeil!
C'est ensuite au tour de BoumBoum Rang de prendre la relève en solo, pour un live batterie-machines. Rythmiques dub & drum'n bass sur des ambiances industrielles, le batteur enchaîne les tracks avec beaucoup d'énergie, le public de la péniche est conquis et maintenant à bonne température pour Kapt'n Planet.
Les deux musiciens du groupe (1 à la batterie, 1 aux machines) seront pour moi les révélations de la soirée. Kapt'n Planet produit un dub lourd, parfois même très lourd, alimenté par des nappes et des lignes de basses qui n'ont rien à envier à la scène dubstep anglaise. La batterie ajoute le côté live et surtout une rythmique acoustique et variée qui fait le plus de la formation. Un vrai live et un groupe qui gagne à être connu.
Jeudi 19 novembre: Mr Oizo & Sebastian
C'était la soirée tant attendue du festival avec ces têtes d'affiches marquées « Ed Banger ». Seul, le lieu choisi pour cette soirée laissait transparaître le doute chez quelques Dijonnais. En effet, « le chat noir » n'est pas spécialement connu pour sa programmation musicale et son public de mélomane.
Vers une heure du matin Sebastian commence son set part une montée de 5 minutes, une nappe qui n'en finit plus pour enfin laché un gros kick sur fond de basse saturée, le public saute dans la fausse, certains exultent littéralement, Sebastian impassible derrière ses platines, enchaîne les tracks à la sauce saturée. Mr Oizo prendra la suite deux heures plus tard pour la fin de la soirée, je n'aurai pas la force de rester.
Ce n'est pas la musique qui m'a poussé vers la sortie mais bien cette ambiance et ce lieu inadapté qui soulève le problème des clubs en France et en province. Comment faire jouer des artistes dans une boîte de nuit conçue pour un public venu principalement pour se défouler et finir sa soirée plutôt que pour écouter de la musique?
Les organisateurs ont tenté le coup, chapeau à eux, Dijon aussi à le droit d'écouter de l'éléctro!
Le festival Résonances Electroniques continue ce week-end et jusqu'à la semaine prochaine avec au programme une affiche dubstep très attendue jeudi à la Vapeur et une soirée D'n B « Jungle Juice » avec notamment Noisia et Dirtyphonics, on en reparlera sur MxP.